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Sophie Ristelhueber

Pas de sentiment chez Ristelhueber. Juste des faits, des traces et des reliques, des surfaces et des objets. Elle dit : j’ai vu cela, à vous d’imaginer, de vous représenter.

En France, les reproches sont tombés : des photos banales et sans qualité, sans personne pour animer le cadre, sans composition harmonieuse, sans détail spectaculaire pour pimenter le regard. Il est vrai que nous sommes à l’opposé de la photo de presse. En fait jamais un artiste n’avait titillé le photographe de guerre sur son terrain. Ni montré des conflits de cette manière.

Depuis plus de vingt ans, Sophie Ristelhueber poursuit une réflexion sur le territoire et son histoire, au travers d’une approche singulière des ruines et des traces laissées par l’homme dans des lieux dévastés par la guerre. Loin du photoreportage classique, elle s’attache à la mise à nu des faits et à l’empreinte de l’histoire, dans les corps et dans les paysages, en rendant visibles plaies et cicatrices, véritables mémoires des traumatismes. Dans cette première grande exposition de l’artiste en France, le Jeu de paume présente, entre autres séries, ‘Beyrouth’, ‘Vulaines’, ‘Fait’, ‘Eleven Blowups’, ainsi que deux films inédits dont l’un spécialement conçu pour la circonstance.

jusqu’au 22 mars 2009 au jeu de paume, place de la concorde, Paris 8e.  A vous de juger.

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