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Guy Tillim

Photo © Guy Tillim . Photojournaliste sud-africain,né en 1962 à Johannesburg (Afrique du Sud), Guy Tillim est devenu photographe pendant les années de l’apartheid en se joignant en 1986 à un collectif de photographes engagés, Afrapix. D’abord photographe d’actualité chez Reuter, puis à l’AFP (1986-1987), il est aujourd’hui photojournaliste indépendant.

Guy Tillim a couvert au début des années 1990 la guerre en Angola, en Afghanistan et plus récemment au Rwanda. Il a réalisé un reportage sur l’industrie du bois au Brésil et l’Indonésie.

Photographier le temps, les territoires, le béton, les rêves abandonnés : c’est ainsi que Guy Tillim a choisi de résoudre son questionnement identitaire. Sur un continent africain décolonisé et exsangue, il observe silencieusement les traces d’une violence sourde et profonde.

Adoptant tour à tour la posture de l’implication subjective (Jo-Burg), comme celle de l’effacement (Avenue Patrice Lumumba), Tillim espère ainsi dénoncer au plus juste une situation inextricable: celle d’un vaste territoire libéré du
colonialisme, qui peine à trouver sa loi et à se prendre en main. Disciple et compatriote de David Goldblatt, il fuit l’esthétisation, le baroque ou l’intensité dramatique intentionnelle.

La palette aux tons sourds de Tillim est essentielle à l’affirmation de son propos : terrains jonchés de statues brisées, bâtiments coloniaux hantés par des administrations fantomatiques ou appartements ravagés par des pillages incessants, tous révèlent une « identité indéniablement africaine » dont il a cherché à s’emparer.

Figure de la photographie contemporaine, il expose pour la première fois en France.

Jo’burg, Avenue Patrice-Lumumba, jusqu’au 19 avril 2009, Fondation Henri-Cartier-Bresson, 2 impasse Lebouis, Paris 14e.

http://www.lemonde.fr/culture/article/2009/01/16/guy-tillim-l-apartheid-m-a-fait-photographe_1142850_3246.html

Sophie Ristelhueber

Pas de sentiment chez Ristelhueber. Juste des faits, des traces et des reliques, des surfaces et des objets. Elle dit : j’ai vu cela, à vous d’imaginer, de vous représenter.

En France, les reproches sont tombés : des photos banales et sans qualité, sans personne pour animer le cadre, sans composition harmonieuse, sans détail spectaculaire pour pimenter le regard. Il est vrai que nous sommes à l’opposé de la photo de presse. En fait jamais un artiste n’avait titillé le photographe de guerre sur son terrain. Ni montré des conflits de cette manière.

Depuis plus de vingt ans, Sophie Ristelhueber poursuit une réflexion sur le territoire et son histoire, au travers d’une approche singulière des ruines et des traces laissées par l’homme dans des lieux dévastés par la guerre. Loin du photoreportage classique, elle s’attache à la mise à nu des faits et à l’empreinte de l’histoire, dans les corps et dans les paysages, en rendant visibles plaies et cicatrices, véritables mémoires des traumatismes. Dans cette première grande exposition de l’artiste en France, le Jeu de paume présente, entre autres séries, ‘Beyrouth’, ‘Vulaines’, ‘Fait’, ‘Eleven Blowups’, ainsi que deux films inédits dont l’un spécialement conçu pour la circonstance.

jusqu’au 22 mars 2009 au jeu de paume, place de la concorde, Paris 8e.  A vous de juger.

Robert Franck

Robert Franck, photographe de renom , âgé aujourd’hui de 84 ans, expose jusqu’au 22mars 2009, au jeu de paume, Paris 8. Robert Franck, un regard étranger, Paris/Les Américains.

R.Franck sillonne les Etats-Unis de 1955 à1956. Il rompt définitivement avec l’image bien composée et descriptive pour une photographie subjective. Il photographie très vite, à la volée, sans être vu, des milliers de scènes. Pour ne garder au final que 83 photos qui composent Les Américains. Toutes s’enchaînent entre elles par des liens subtils ou évidents, des expressions corporelles, des formes, des volumes, des lumières. R.Franck propose une lecture complexe et inépuisable sur l’Amérique. Exposé dans son intégralité au jeu de paume, ce chef d’oeuvre donne encore aujourd’hui les clefs d’une civilisation qui s’est propagée à la planète entière.

Lire l’article paru dans Télérama du mercredi 4 Février 2009 consacré à Robert Franck.